Installation de soutien aux otages, Parc 228, Taipei, 12 novembre 2023
Comme pour l’Ukraine en 2022, Taïwan a très rapidement réagi en soutien à Israël
Taïwan avait réagi très rapidement à l’agression de l’Ukraine par la Russie1. Il en va de même pour la guerre à Gaza. Taipei a exprimé immédiatement son soutien à Israël après les massacres du Hamas le 7 octobre, et aux les opérations lancées à Gaza par Tsahal contre le Hamas dans les jours qui ont suivi. Quelques heures à peine après l’attaque terroriste du 7 octobre, la présidente TSAI Ing-wen, le vice-président LAI Ching-te , et le ministre des Affaires étrangères Joseph WU ont « condamné les menaces terroristes et les actes de violence contre les civils, exprimé leurs condoléances à ceux qui ont été blessés ou ont perdu des proches, et dit leur soutien politique à Israël. » A Taipei, la Tour 101, monument emblématique de la capitale, a été illuminée aux couleurs d’Israël, le 11 octobre. En février 2022 (Ukraine), comme en octobre 2023 (Gaza) les réactions de Taipei traduisent la volonté politique et diplomatique de Taïwan de rappeler en permanence son appartenenance au « bloc démocratique occidental » face aux dictatures et aux autocraties2.
Vu d’extrême-orient, le conflit israélo-palestinien est lointain, et les tenants et aboutissants historiques en sont très peu connus dans les opinions publiques, et même sans doute chez nombre d’acteurs politiques. Dans ce contexte, un très bref épisode concernant Taïwan, vite noyé sous le flot de l’actualité du conflit, a été très surprenant3. Le 26 octobre, l’ancien chef politique du Hamas Khaled Meshaal4 a affirmé dans une entretien accordé à Sada El-Balad, un média télévisuel égyptien, que la Chine considérait l’attaque du Hamas du 7 octobre comme un « exemple éblouissant » et envisageait désormais de lancer un assaut similaire contre Taïwan. Et d’affirmer que l’attaque du 7 octobre serait « enseignée dans les académies militaires » en Chine et en Russie comme un exemple à suivre. « Les Chinois envisagent de mettre à exécution un plan pour Taïwan » en s’inspirant des méthodes du Hamas en Israël, ajoutant que la Russie tirait profit des événements du 7 octobre du fait que les Etats-Unis devaient désormais aider Israël sur le plan militaire au détriment de l’Ukraine. Ni Pékin (qui soutient dans l’affaire de facto les Palestiniens contre Israël), ni Moscou (qui a reçu conjointement des dirigeants du Hamas et des officiels iraniens) n’ont réagi à cette assertion incongrue de Khaled Meshaal: cherchait-il à obtenir plus encore les bonnes grâces de Pékin?

Quels enseignements stratégiques et tactiques tirer dès à présent de ce conflit ?
Après le 7 octobre, les responsables de la sécurité nationale taïwanaise ne peuvent que faire un double constat : l’attaque de l’Ukraine par la Russie a pris tout le monde (ou presque: les Américains avaient sonné l’alarme en amont) par surprise en février 2022 ; l’attaque d’Israël par le Hamas a pris tout le monde par surprise en octobre 2023, à commencer par Israël, petit pays dans un environnement régional menaçant, en lequel Taïwan peut en partie se reconnaître géopolitiquement. Dans les deux cas, des choix d’agression par Moscou ou par le Hamas a priori irrationnels au regard du coût humain et politique ultérieur de ces décisions – mais l’agression a eu lieu…
1) Le ministère de la Défense taïwanais a donc très vite mis en place une commission d’étude du conflit à Gaza, pour en tirer des leçons stratégiques et tactiques éventuelles, comme dans le cas ukrainien en 20225. En relevant tout d’abord que la nature des conflits est différente. Dans le cas de l’Ukraine, le parallèle Russie-Ukraine pouvait pour partie se transposer en Chine-Taïwan : deux conflits interétatiques ouverts ou potentiels, en tous cas annoncés. Dans le cas de Gaza, c’est une guerre asymétrique Etat d’Israël-organisation politico-militaire infra-étatique.
2) Une des premières leçons retenues concerne évidemment l’échec des services de renseignement israéliens à prévoir l’attaque du Hamas6. La Chine, qui multiplie ces dernières années des violations quasi quotidiennes de l’ADIZ de Taïwan, fait voler et naviguer autour de l’île d’innombrables appareils et vaisseaux, pourrait-elle attaquer par surprise Taïwan en profitant de la routinisation des provocations ?
Comme dans des crises internationales antérieures, le problème du système de renseignement israélien (pourtant réputé l’un des plus efficaces du monde) n’a pas résidé dans sa capacité à collecter des informations (sous bénéfice d’inventaire), mais dans son analyse des données (intelligence gathering and early-warning mechanisms) ; dans la remontée de l’information à l’échelon politique, et la prise de décisions basées sur les renseignements disponibles. L’attaque terroriste du 7 octobre était non-conventionnelle, et est intervenue par surprise pendant un jour férié. La nature d’une attaque chinoise contre Taïwan serait évidemment de nature différente, car mobilisant en amont de très nombreuses forces conventionnelles. Mais la distorsion renseignements/interprétation/ décision – un classique dans l’histoire contemporaine- est valable pour Taïwan, qui dispose(rait) de beaucoup d’informations sur l’APL, mais pourrait ne pas les interpréter correctement pour anticiper la décision politique de Pékin d’attaquer.
3) Une autre interrogation concerne « l’attaque de saturation » opérée par le Hamas contre Israël . au point de submerger le célèbre système de défense aérienne israélien, le Dôme de Fer et autres batteries Patriot Pac III. La préoccupation à Taipei étant la possibilité d’une attaque de saturation de la Chine contre Taïwan (indépendamment des capacités actuelles effectives de l’APL à la mener). Avec une pluie de missiles, drones et roquettes lancés depuis le continent, des navires (dont les sous-marins) et des avions, et s’abattant sur l’archipel. On se souvient qu’en représailles à la visite à Taipei de la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi en août 2022 , la Chine avait envoyé une bordée de missiles autour de Taïwan, dont une partie ont amerri à l’est de l’archipel, dans les eaux territoriales japonaises. En cas d’attaque de saturation, les systèmes de défense taïwanais (MIM-104 Patriot, Tien Kung) ne seraient pas en capacité d’intercepter une menace entrante massive.
4) D’autre part, il est évident que Taïwan ne dispose pas de capacités suffisantes de protection pour la majorité de sa population civile (abris anti-aériens, bunkers) ; et la population n’a pas été formée à réagir à une attaque chinoise en matière de protection civile, faute d’information et d’exercices récurrents7. La défense civile joue un rôle important dans les conflits, en particulier pour construire en amont la résilience sociale. La protection civile de Taïwan est clairement insuffisante. L’état et l’efficacité opérationnelle des réserves taïwanaises sont, par ailleurs, d’une faiblesse maintes fois soulignée ces dernières années : le contraste est là spectaculaire dans la capacité qu’a manifesté Israël à mobiliser en quelques jours plusieurs centaines de milliers de réservistes entraînés, dont certains sont parfois rentrés des antipodes toutes affaires cessantes pour rejoindre leurs unités.
L’inquiétude sur le soutien américain face à deux conflits: l’Ukraine et Israël
Concernant l’Ukraine, la question majeure qui avait hanté Taipei les premières semaines était celle de l’importance du soutien politique et militaire que Washington allait fournir à Kiev.
Les analystes de la guerre à Gaza ont relevé que les États-Unis ont rapidement déployé un groupe aéronaval comprenant deux porte-avions en Méditerranée orientale pour aider Israël, et dissuader toute extension du conflit à l’initiative d’acteurs régionaux (l’Iran et ses proxies irakiens, syriens, libanais, tout particulièrement). Ce déploiement américain étant évidemment un message politique de soutien à Israël et de dissuasion des adversaires ou ennemis. La question du calendrier de déploiement étant importante pour Taïwan, dans l’hypothèse d’une menace chinoise: en Méditerranée, un des porte-avions était déjà sur zone, et le second a été immédiatement envoyé en renfort via Gibraltar8. La préoccupation taïwanais étant d’évaluer, dans l’hypothèse d’une attaque chinoise, le temps qu’il faudrait aux forces armées américaines pour arriver effectivement sur le terrain taïwanais. Concernant Gaza, la question est également de savoir si les Etats-Unis sont en capacité de soutenir deux conflits en même temps (Ukraine et Israël) sans que cela remette en cause les livraisons d’armes et le soutien à Taïwan face à la Chine.
L’engagement américain après l’attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre n’a pas manqué de susciter des inquiétudes à Taipei. Mais la Maison Blanche s’est employée à rassurer les autorités taïwanaises par la voix de Laura Rosenberger, ancienne conseillère sur la Chine et Taïwan auprès du président Biden, et actuelle présidente de l’Institut américain à Taipei – de facto l’ambassade américaine à Taïwan : l’engagement américain en soutien à Israël ne se fera pas au détriment de Taïwan, et des livraisons d’armes en cours ou planifiées9. Le secrétaire général-adjoint de la Maison Blanche, Alex Huang, a réitéré cet engagement américain à garantir la sécurité de Taïwan.
Avec Israël , des relations en développement
Taïwan et Israël sont deux démocraties confrontées en permanence à des menaces importantes dans leur environnement régional – même si, bien évidemment, les acteurs hostiles ne sont pas comparables terme à terme. Ces dernières années, Taïwan a développé ses coopérations avec Israël – qui entretenait par ailleurs de bonnes relations avec la Chine au moins jusqu’au 7 octobre dernier10. Les domaines de coopérations sont divers, de l’agriculture aux hautes technologies, de la médecine aux industries d’armement.
Dans le domaine de l’agriculture, Taïwan est confrontée à plusieurs problèmes que l’on relève aussi en Israël : le manque de terres arables, ou les changements démographiques (vieillissement de la population, urbanisation), qui entraînent une pénurie de travailleurs agricoles. Les deux pays recourent donc à une main-d’oeuvre agricole immigrée asiatique, ce qui explique d’ailleurs le nombre important de morts thaïlandais, népalais (également pris en otages, pour certains), etc. dans les kibboutz autour de Gaza le 7 octobre11. Les efforts de Taïwan pour développer une « agriculture intelligente » afin de relever ces défis pourraient bénéficier de la technologie agricole israélienne et de l’innovation numérique.
Dans le champ des hautes technologies, les deux pays ne peuvent que se rencontrer : Taïwan premier producteur mondial de semi-conducteurs à très hautes performances, et Israël, leader reconnu dans la high-tech. En particulier dans les technologies avancées de défense, ce qui intéresse au premier chef Taipei, qui entend développer ses propres capacités de production d’armements, pour ne pas dépendre d’un pays fournisseur quasi monopolistique, les Etats-Unis. La coopération est engagée, semble-t-il, dans le domaine des drones, dont Israël est un important producteur – on a pu apprécier l’efficacité des drones israéliens dans la guerre Azerbaïdjan-Haut-Karabagh en 2020.
Du côté de la société civile
Des manifestations et des initiatives de soutien à l’Ukraine agressée avaient eu lieu dans les grandes villes taïwanaises, associant Taïwanais et étrangers séjournant à Taïwan pour des raisons professionnelles ou personnelles. Il en a été de même pour Israël-Gaza12.

La petite communauté juive en soutien aux otages et à Israël
Les institutions israélienne et juives a Taïwan se sont évidemment exprimées sur l’agression terroriste du 7 octobre, et sur le sort des otages. La représentante d’Israël à Taïwan, Maya Yaron, à la tête de l’Israel Economic and Cultural Office in Taipei (ISECO), a appelé les autorités de Taipei, les médias, la communauté juive, à porter toute l’attention possible à la question de la libération des otages du Hamas, au nom des valeurs démocratiques partagées par les deux pays13. Elle a exprimé sa gratitude au gouvernement taïwanais pour son « très haut niveau de soutien politique » à Israël, faisant référence aux réactions immédiates des autorités de Taipei le 7 octobre14. Les représentants laïcs (de l’Association culturelle juive de Taïwan) et religieux (plusieurs rabbins) de la communauté juive à Taïwan – estimée à 2000 personnes – ont organisé des minutes de silence et des cérémonies pour les victimes du 7 octobre et les otages du Hamas.
Le 12 novembre, à l’initiative d’une étudiante de l’Université hébraïque de Jérusalem, Avital Friedman, un groupe d’étudiants a organisé une exposition « Bring Them Home » pour sensibiliser l’opinion publique aux quelques 240 otages enlevés par le Hamas et le Djihad islamique le 7 octobre15. 50 paires de chaussures et des ballons accompagnaient des photos des otages. Le lieu choisi était évidemment symbolique : le parc commémoratif de la Paix 228 de Taipei (LIEN), qui commémore le massacre de civils en 1947 par le gouvernement du Kuomintang. Et les portraits installés rappelaient que parmi les victimes du 7 octobre (assassinées ou prises en otage), il y avait une majorité d’Israéliens, mais aussi de nombreux non-Israéliens, y compris des personnes originaires de Thaïlande, du Népal et d’autres pays asiatiques.

Les communautés musulmanes en solidarité avec les Palestiniens
La question palestinienne est très peu connue à Taïwan et, au lendemain du massacre du 7 octobre ; les médias semblent avoir essentiellement répercuté des points de vue pro-israéliens. Les communautés musulmanes présentes à Taïwan16 sont majoritairement issues d’immigrations récentes, originaires d’Indonésie, de Malaisie17, des Philippines, de Birmanie – beaucoup de femmes travaillant dans les secteurs du care (services domestiques à la personne, secteurs de la santé). Elles ont relayé ponctuellement l’émotion des pays musulmans d’Asie du sud-est sur le sort des Palestiniens dans la bande de Gaza. Les actions ont, semble-t-il été plus pacifistes et caritatives que directement politiques – en 2014, lors de la précédente guerre à Gaza, il y avait eu quelques manifestations politiques plus directement pro-palestiniennes devant la représentation américaine à Taipei . La Grande mosquée de Taipei (fondée en 1947 : il y a une dizaine de mosquées à Taïwan) a ainsi organisé une vente caritative les 21 et 22 octobre pour sensibiliser l’opinion et collecter des fonds pour les Palestiniens touchés par le conflit, via le Croissant rouge ou l’UNRWA. Près de 200 personnes étaient présentes pour témoigner leur soutien. Le 4 novembre, une exposition a été organisée au même parc commémoratif de la Paix 228 de Taipei sur le conflit israélo-palestinien, et le conflit en cours à Gaza. Le documentaire « Gaza Fights for Freedom », produit en 2019, a été projeté, suivi d’un débat. Les organisateurs de ce qui se voulait un « pique-nique » sont des militants d’associations du secteur social, engagées dans la défense des droits des travailleurs migrants ; et des étudiants étrangers – en particulier américains. Un défilé de 400 personnes environ s’est déroulé à Taipei le 25 novembre, demandant un cessez-le-feu à Gaza, et « l’arrêt du génocide »: les participants appartenaient aux communautés arabes et musulmanes étrangères, présentes à Taïwan.
La guerre à Gaza est un conflit géographiquement éloigné de Taïwan. Mais ses enjeux politiques pour Taipei sont importants, et les horreurs de la guerre trouvent un écho dans la société civile de l’archipel, en particulier auprès des communautés étrangères qui y sont présentes.

NOTES
1 BURDY Jean-Paul , « Aujourd’hui l’Ukraine, demain Taïwan ? » : L’impact de la guerre en Ukraine sur les enjeux taïwanais. in : dossier « Indo-Pacifique », Diplomatie no 115, mai-juin 2022, p.17-20. URL : https://lesmotsdetaiwan.com/2023/01/21/vient-de-paraitre-burdy-jean-paul-aujourdhui-lukraine-demain-taiwan-limpact-de-la-guerre-en-ukraine-sur-les-enjeux-taiwanais/
2 Sans ambiguïté dans la condamnation du Hamas et le soutien à Israël, le positionnement japonais apparaît plus discret que celui de Taïwan. La Corée du Sud est sur les mêmes positions. Cf. BONDAZ Antoine, «Israël et le Hamas en Asie : l’alignement indopacifique en question face à la guerre de Soukkot », Le Grand Continent, 21 octobre 2023. URL: https://legrandcontinent.eu/fr/2023/10/21/israel-et-le-hamas-en-asie-lalignement-indopacifique-en-question-face-a-la-guerre-de-soukkot/ ; et PONS Philippe, « Entre Israël et la Palestine, le discret équilibre de la position japonaise », Le Monde, 6/11/2023. URL : https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/11/06/entre-israel-et-la-palestine-le-discret-equilibre-de-la-position-japonaise
3 MERAT Victor, « La Chine «envisage de mener une attaque similaire» à Taïwan : l’étonnante affirmation d’un chef du Hamas sur l’assaut du 7 octobre en Israël », Le Figaro, 29/10/2023. URL : https://www.lefigaro.fr/international/la-chine-envisage-de-mener-une-attaque-similaire-a-taiwan-l-etonnante-affirmation-d-un-chef-du-hamas-sur-l-assaut-du-7-octobre-en-israel-20231029
4 Considéré comme l’un des fondateurs du mouvement Hamas, Khaled Meshaal (né en 1956) en est membre depuis sa création. Il a d’ailleurs assumé la présidence de son bureau politique de 1996 à 2017. Longtemps installé à Damas, il a quitté la Syrie dans le contexte de la guerre civile (En 20211-2012, alors que la contestation était encore démocratique et de la société civile avant de se djihadiser, Bachar Al Assad avait fait des Frères musulmans les responsables du conflit et les ennemis à abattre), pour rejoindre le confort de Doha, au Qatar.
5 HUANG Ya-shih,« Experts divided on whether Hamas-Israel war has lessons for Taiwan », Focus Taiwan, Oct.10, 2023. URL: https://focustaiwan.tw/politics/202310100005 ; LIN Sean, « Experts weigh in on lessons Taiwan should learn from Israel-Hamas war », CNA, Focus Taiwan, Oct. 16, 2023. URL : https://focustaiwan.tw/politics/202310160006; KELTER Frederik, « Taiwan takes security lessons from Hamas, Ukraine surprise attacks », Al-Jazeera, Oct 29, 2023. URL : https://www.aljazeera.com/news/2023/10/29/taiwan-takes-security-lessons-from-hamas-ukraine-surprise-attacks
6 CHUNG Lawrence, « Israel’s ‘intelligence failure’ holds a lesson for Taiwan’s defence planners », South China Morning Post(Hong Kong), 21 Oct, 2023. URL : https://www.scmp.com/news/china/military/article/3238632/israels-intelligence-failure-holds-lesson
7 Actuellement, les informations concernant les abris ne sont accessibles qu’en scannant un code QR accessible dans un site en ligne, « All-Out Defense Handbook ». La question de l’accessibilité des sous-sols des bâtiments résidentiels, abris théoriques, n’est pas juridiquement et matériellement élucidée.
8 Le groupe aéronaval USS Gerald Ford dès le 8 octobre ; l’USS Dwight D. Eisenhower le 15 octobre.
9 SU Yung-yao, « Mideast won’t affect US resolve: official », Taipei Times-CNA, Oct 23, 2023 .URL : https://www.taipeitimes.com/News/taiwan/archives/2023/10/23/2003808099
10 DANJOU François, « Les ambiguïtés chinoises face au terrorisme du Hamas », Questions Chine, 13 octobre 2023. URL: https://www.questionchine.net/les-ambiguites-chinoises-face-au-terrorisme-du-hamas.
11 Initialement, l’agriculture israélienne avait largement recours à une main-d’oeuvre palestinienne. Pour des raisons sécuritaires, bonnes ou mauvaises, celle-ci a été progressivement remplacée, depuis des décennies, par une main-d’oeuvre asiatique contractualisée.
12 CHUNG Yu-chen, « Islamic, Israeli communities in Taiwan voice concern over war », CNA-Focus Taiwan (Taipei), Oct.22, 2023. URL: https://focustaiwan.tw/politics/202310220010
13 YEH Joseph,« Israeli envoy in Taiwan urges focus on release of Hamas hostages », CNA-Focus Taiwan, Oct.26, 2023. URL : https://focustaiwan.tw/politics/202310260016
14 Maya Aron a critiqué l’attitude de Pékin et « la réponse inquiétante de la Chine à l’attaque du Hamas ». De fait, la Chine a fait le choix de soutenir les Palestiniens en ne condamnant pas le Hamas, rompant ainsi avec sa politique au Moyen-Orient de bonnes relations avec tous les acteurs. Les relations économiques de la Chine avec Israël étaient jusque-là en fort développement, avec des investissements chinois dans les infrastructures portuaires, et un grand intérêt pour les hautes technologies israéliennes. Cf. DANJOU François, « Les ambiguïtés chinoises face au terrorisme du Hamas », Questions Chine, 13 octobre 2023. URL: https://www.questionchine.net/les-ambiguites-chinoises-face-au-terrorisme-du-hamas
15 YEH Joseph, « Taipei exhibit draws attention to plight of hostages in Gaza », CNA-Focus Taiwan, Nov.12, 2023. URL : https://focustaiwan.tw/society/202311120007
16 L’islam est une religion très minoritaire à Taïwan, environ 0,3 % de la population :
– quelques dizaines de milliers de musulmans chinois, principalement du groupe ethnique Hui, issus de migrations anciennes originaires du Fujian, ou de l’exode nationaliste de 1949 (originaires du Yunan, du Xinjiang, du Ningxia, etc.) ;
– 250000 à 300000 musulmans immigrés originaires de divers pays asiatiques : une immigration largement féminine.
17 KEAT Collins Chong Yew « No Hedging for Malaysia in Israel-Hamas Conflict », The Diplomat,Nov.9, 2023. URL : https://thediplomat.com/2023/11/no-hedging-for-malaysia-in-israel-hamas-conflict/. Kuala Lumpur est la seule capitale asiatique soutenant clairement le Hamas après le 7 octobre.

